Depuis l’adoption de la loi Veil en 1979, les droits des femmes ont évolué, notamment au niveau de l’avortement et des contraceptions. En effet, depuis 1982 par la loi Roudy, l’avortement est remboursé par la sécurité sociale et depuis 2000, la contraception d’urgence est autorisée, la pilule du lendemain est donc en vente libre en pharmacie et est même gratuite pour les mineures. En 2001, La loi sur l’IVG autorise l’avortement jusqu'à 12 semaines au lieu de 10 semaines et l'avortement par voie médicamenteuse devient gratuit pour les mineures qui peuvent l'obtenir en pharmacie sans ordonnance. Puis en 2004, L’IVG médicamenteuse hors établissement hospitalier est légitimée.

 

     Mais ce combat pour l’IVG a également entraîné une ouverture sur le féminisme. En effet, le combat de Simone Veil a ouvert la voie aux femmes qui revendiquent leur droit à la sexualité. On constate que, depuis l’adoption de la loi Veil, beaucoup de lois pour les femmes ont été votées notamment au niveau des violences domestiques, des agressions sexuelles. Le centre des préoccupations du mouvement féministes devient la maîtrise de leur propre corps, il revendique le droit de faire ce qu’elles veulent avec leur corps (notamment au niveau de la contraception et de l’IVG). Les droits des femmes sont encore bafoués par la violence des hommes, longtemps considérée comme relevant de la vie privée. Une femme meurt tout les deux jours et demi sous les coups, le plus souvent de son conjoint. Depuis 1990, les violences conjugales sont désormais punies par la loi, et la République ne cesse de poursuivre ce combat. La légalisation de l'IVG a donc considérablement relancé le combat féministe, qui se poursuit encore de nos jours notamment en combattant les inégalités qui subsistent dans le monde du travail par exemple, malgré les lois de 1981 et 1983 interdisant toute discrimination entre les hommes et les femmes dans le milieu professionnel. Ainsi, la loi de Simone Veil relative à l'IVG a eu des impacts et a beaucoup changé les droits des femmes sur le plan de la possession de leur corps, même si ce combat n'est pas terminé puisqu'il se continue aujourd'hui encore.