Les causes

Lorsque François Mitterrand entre au ministère de la justice en 1957 en étant garde des Sceaux, Simone Veil découvre le monde pénitentiaire, à l’époque où les femmes n’entrent pas en prison. Simone Veil a su vaincre la misogynie de ses supérieurs.

En 1969, Simone Veil est nommée conseiller technique du garde des Sceaux. Un an plus tard, elle devient secrétaire générale du conseil supérieur de la magistrature, elle est la première femme à y entrer. En 1974, Valéry Giscard D’Estaing a fait rentrer au gouvernement Simone Veil, sur le conseil de Jacques Chirac, au titre de ministre de la Santé où des dossiers délicats lui sont confiés. Sa plus éclatante victoire reste la loi pour l’avortement 1974. Ce projet de loi autorisant interruption volontaire d’une grossesse est promis par Giscard lors de sa campagne électorale, et sera toujours soutenue par Jacques Chirac même s'il n'avoue prendre son parti publiquement qu'en 1999.

C’est la première femme ministre lors de la Ve république, en effet jamais une femme n’avait été autre que secrétaire d’État. Cela a ouvert la voix à d’autres femmes : effectivement aujourd’hui, bien qu’encore minoritaires, elles sont plus nombreuses à avoir des postes importants au gouvernement. De nos jours, au gouvernement, il y a de nombreuses femmes comme, par exemple, Ségolène Royal, ministre de l’écologie, Najad Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale. Une loi sur l'avortement a donc été confiée à Simone Veil, qui n'a pas été facile à faire passer.